Château de La Loupe 28240
du 1er au 16 octobre 2011 |
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Julie Franchet | |||||||||||
#4
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Llorando
Julie Franchet est née en 1983. Après des études photographiques de 2007 « Je photographie très peu dans un monde de surabondance. L’image s’impose d’elle-même. Elle me surprend, me captive. Je m’imprègne d’elle avant de la dompter, de l’enfermer. Elle se révèle, se redécouvre à chaque fois. Elle est inexorablement vibrante alors qu’elle est fixe. Intransigeante, imprévisible, elle est mon guide vers l’impalpable, vers le ressenti. Ce travail m’a été inspiré d’une séquence du film C’est une scène assez sombre qui se déroule dans un cabaret. Une artiste interprète une chanson nommée « LLorando » avant de s’écrouler et de laisser place à un vide tandis que la voix continue de vibrer. J’ai voulu retranscrire cette ambiance en exploitant l’idée de présence absente. Comme une ombre invisible, comme un regret de solitude, comme un désir de partage, l’émotion apparaît lorsque l’on plonge dans la noirceur de notre imaginaire. C’est à cet instant précis que l’éphémère apparaît comme une évidence. J’ai cherché les traces de ce qui n’est plus dans notre quotidien. La nostalgie du passé, mêlée à l’enivrement du présent, provoque une confrontation dense entre le noir et blanc, entre une peur de ce qui est et de ce qui ne sera plus. Me laissant guider par l’instant sans le provoquer, mais en le laissant me submerger, les images naissent d’elles-mêmes. Elles sont les preuves de l’indicible et du presque invisible. Elles partent à la recherche de l’absent, à la recherche de l’empreinte d’un passage, peut-être à la recherche de soi. Elles sont les marques de notre propre scénario, de notre propre univers incroyablement universel. » |
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